Parallèlement à sa fondation créée il y a vingt ans, ce collectionneur autodidacte et soutien de la scène contemporaine s’attache à faire vivre ses 3 000 œuvres au travers de dons, d’expositions, de publications.
Quand avez-vous commencé à collectionner ? Dans les années 1980, lorsque j’ai ouvert ma galerie à Grenoble, qui a fermé en 1997. Ce fut dix années d’apprentissage, de découvertes et de nombreux voyages : une phase d’initiation nécessaire, car mes connaissances étaient limitées aux grands maîtres, à la peinture du XIX e siècle et à la littérature. Je ne connaissais rien à l’art contemporain. Mes choix se dirigeaient vers des œuvres que je qualifierais de difficiles, issues de ma culture de l’illustration du XIX e et de la bande dessinée. L’art conceptuel et l’art abstrait ne m’intéressaient pas. La programmation de la galerie était essentiellement axée sur la peinture figurative et des artistes engagés. À partir de 2004 et l’ouverture de la Maison rouge, l'espace d'exposition de ma fondation (fermé en 2018, ndlr), j’ai appris au contact de ceux dont la collection fait œuvre. Et ils sont plutôt rares. Le fait d’avoir été autodidacte influe-t-il sur votre manière de collectionner ? Si je ne le suis plus, puisque cela fait une quarantaine d’années que j’évolue dans le secteur de l’art, je pense que mon attitude reste celle d’un autodidacte : je suis libre. Quand je découvre ou acquiers…
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