À l’occasion de ses expositions parisiennes, l’artiste livre ses réflexions sur sa peinture, faite de contradictions, d’antagonismes et de paradoxes. Une œuvre singulière d’un auteur qui l’est tout autant.
À l’écouter parler de ses débuts, se dégage l’étrange et fausse impression que Bernard Frize, né en 1949 à Saint-Mandé, serait devenu peintre par «accident». De son passage à l’école des beaux-arts, à Aix-en-Provence et à Montpellier dans les années 1970, cet homme, à l’élégance réservée, ne dira presque rien, sauf qu’il n’y a jamais fini sa scolarité, ne sachant pas «où il était». «Après avoir quitté les Beaux-Arts, je suis venu à Paris et, pour pouvoir gagner ma vie dans ce milieu sans être artiste, j’ai ouvert un atelier de sérigraphie. Je ne connaissais rien au métier.» Une immersion indirecte dans ce monde qu’à l’époque il tient à distance. Peu à peu, vers 1976, lui revient le goût de peindre «les dimanches». S’ensuit sa rencontre avec Suzanne Pagé, alors au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, par l’entremise d’un artiste pour qui il travaillait, puis le début des expositions qui ont fait, peu à peu, sa notoriété. Mais le peintre, rare, discret, fuyant souvent la presse, n’aime pas s’épancher sur le passé et les souvenirs, préférant parler de ce qui le motive : ses recherches sur le sens de son «travail», les règles qu’il s’impose et qui «s’effondrent par…
com.dsi.gazette.Article : 8244
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.