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R comme Rouvenat, joaillier et entrepreneur

Publié le , par Clarisse Normand

La maison Rouvenat, qui renaît aujourd’hui de ses cendres, fut l’un des fleurons de la joaillerie française sous le second Empire, portée par le savoir-faire, la force d’innovation et l’esprit entrepreneurial de son fondateur.

Léon Rouvenat (1809-1867), dessin d’une broche à pampilles, crayon graphite, aquarelle... R comme Rouvenat, joaillier et entrepreneur
Léon Rouvenat (1809-1867), dessin d’une broche à pampilles, crayon graphite, aquarelle et gouache sur papier velin translucide.
© Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Au faîte de sa gloire dans les années 1850-1870, Léon Rouvenat voit ses réalisations plébiscitées dans le monde entier. Parmi ses distingués clients figurent Napoléon  III, le shah de Perse, l’empereur du Brésil ou encore la duchesse d’Aoste. L’impératrice Eugénie lui achète en 1867 une précieuse branche de lilas pouvant servir de broche de corsage ou d’ornement de coiffure  : constellées de diamants, les tiges portant les grappes de fleurs sont montées sur trembleuses et frémissent au moindre souffle. De son côté, le vice-roi d’Égypte, Ismaïl Pacha, s’enthousiasme pour ses légers colibris pavés de pierres précieuses et en acquiert plus de trente. Dans une France prospère et festive, Léon Rouvenat fait le bonheur des élégantes avec ses bijoux néogrecs, néo-Renaissance ou naturalistes. Pleinement représentative du style second Empire, sa production se démarque toutefois par son excellence et par certaines innovations. En témoigne la collection de médailles obtenues par le joaillier lors des expositions universelles, que ce soit à Paris en 1855 et 1867 ou à Londres en 1851 et 1862. Branche de lilas Dès ses débuts en 1827, le jeune homme, apprenti auprès de Charles Christofle, se fait remarquer par son intelligence et son habilité. Il est si doué qu’il devient en 1840 associé, mais aussi neveu par alliance de son mentor. Tandis que ce…
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