Ses montres battent des records aux enchères : il n’en produit que dix-huit exemplaires par an. Dans son atelier de l’île de Man, il nous raconte sa fabuleuse histoire et celle d’une production unique en son genre, le graal pour tout collectionneur toqué du tic-tac.
Été 1987. Un homme pas comme les autres vient de pénétrer dans la salle de cours de la Manchester School of Horology ; du gilet de son costume à l’élégance typiquement british, George Daniels sort sa montre de poche au bout d’une chaîne en or. C’est l’heure de s’adresser à l’assemblée d’horlogers en herbe. Parmi eux, un adolescent timide dévore ses paroles. Roger Smith vient d’avoir 17 ans, et ne sait pas encore que cette rencontre avec George Daniels (1926-2011) va changer le reste de sa vie. Le romancier Mark Twain avait écrit : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. ». Avant d’avoir sous les yeux la montre de Daniels, Roger Smith pensait qu’il n’était pas possible de réaliser une telle perfection horlogère entièrement à la main. « Lorsqu’il passa à ma hauteur, je lui demandai ce qu’il y avait au bout de cette chaîne. À la vue de cette montre extraordinaire [la “Space traveller”, vendue 4,6 M$ en 2019 chez Sotheby’s, ndlr] je me souviens encore très bien de cette sensation de chaud et froid le long de ma colonne vertébrale », raconte Smith. Derrière ses lunettes, ses yeux s’embuent en racontant la suite de l’histoire, un an plus tard. Des archives, Roger Smith sort une…
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