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Lot n° 44

Antoine DRUET (Essertenne 1857 - 1921)

Estimation :
20 000 - 30 000 EUR

Salammbô au festin des mercenaires Huile sur toile 195 x 296 cm Signé en bas à gauche Ant Druet Provenance: Vente Collection d'un amateur, en partie Madame Jane Harding, 15 -16 juin 1894, Hôtel Drouot, Maître Albinet, n° 26 (Salambô au festin des mercenaires. Important tableau d'érudition et animé de nombreux personnages) Vente Tableaux par Antoine Druet, 24 janvier 1922, Hôtel Drouot, Maitre Bricout, n° 1 (Salambô au festin des mercenaires 1,95 sur 2,90) Collection particulière Vente Groupe Ivoire, 26 mars 2019, n°50 Collection particulière Exposition: Salon de la Société des Artistes Français, catalogue illustré du salon, 1910, n° 680 Salambô, Musée de Rouen - Mucem - Institut National du patrimoine de Tunisie, Mai - Septembre 2021; n° 63 du catalogue, reproduit « Elève de Jean Léon Gérôme à l’école des Beaux-Arts, Antoine Druet fait ses débuts au salon en 1884 avec une toile où il représente le tout Paris de l’époque. Néanmoins, c’est par ses compositions historiques qu’il recueille les plus grands succès. Avant de se consacrer à Salammbô, Druet avait été remarqué pour son interprétation de Théophile Gautier à travers l’œuvre intitulée La rentrée de Pharaon en Egypte. Selon le dictionnaire National de contemporains c’est grâce à cette toile et à "Salammbô au festin des mercenaires", sans doute exposée à Paris en 1894, que le peintre est envoyé en mission artistique en Extrême Orient, cette année-là. Un certain Raymond journaliste pour "le Monde Artiste", décrit une exposition en 1895 de 57 toiles que l’artiste a organisée à Ceylan, où figure « Salammbô". Ainsi, semble vraiment commencer la veine orientaliste du peintre, par laquelle il s’est le plus illustré. Druet s’établit donc à Ceylan, où il fonde une académie, puis voyage en Inde, au Cachemire, au Tibet, au Népal en Afghanistan et en Birmanie. Partout, il joue un rôle d’ambassadeur de l’art français et facilite la vente d’œuvres contemporaines. L’artiste est de retour en France en 1900, mais continue à voyager en Europe, en Russie, en Tunisie et à Alger ; où il établit de nouveau une académie de peinture dans laquelle enseigne son ami Georges Rochegrosse. Dans "Salammbô au festin des mercenaires", Antoine Druet choisit de représenter le premier chapitre du roman de Flaubert. Cette scène inaugurale permet à l’artiste de démontrer sa capacité à rendre la multiplicité des caractères par la diversité des costumes des faciès et la profusion des éléments de décor. C’est également un instant décisif qui relate la première apparition de Salammbô au lecteur, mais aussi aux yeux de ses prétendants Mathö et Narr’Havas. La critique a salué la minutie des recherches déployées sur la toile vue comme un important tableau d’érudition et animé de nombreux personnages. Si la composition de Druet traduit avec Brio la multitude brossée par le romancier, la tension dramatique dans laquelle le peintre campe l’héroïne apparait comme une référence toute théâtrale, la toile agit comme un décor. Placée au centre des regards, sus les feux des torchères, Salammbô écarte les bars dans un mouvement d’incompréhension et de reproche envers les mercenaires sacrilèges. Elle mime en cela les attitudes des interprètes de l’opéra du même nom, diffusées par l’estampe et la photographie. La coiffure et le costume de Salammbô, éloignés de la tunique noire décrite par Flaubert, reflètent plutôt celui de Rose Caron dans le rôle-titre de l’opéra d’Ernest Reyer en 1890, tandis que la composition générale évoque l’acte V du même opéra, dont les journaux contemporains reproduisent plusieurs estampes. » S.B.H in catalogue de l’exposition Salammbô. Musée de Rouen 2021

samedi 25 mai 2024 - 14:00 - Live
3, rue Rossini - 75009 Paris